Des motifs urbains, des tags, des graffitis lisibles ou illisibles : les oeuvres de Ac-one regorgent d’éléments que l’on trouve généralement dans le monde du street-art. Avec néanmoins quelques éléments qui apporte à l’ensemble une touche bien à lui: d’une part, un “code couleur” qui lie entre eux toutes les oeuvres, où se mêlent souvent le noir et blanc des personnages au premier plan et des tons jaunes et rouges dominants à l’arrière-plan; d’autre part, des personnages qui trouvent leur inspiration dans des univers très variés. Certains sont clairement issus d’un monde contemporain et urbain, le terreau habituel du street-art, mais d’autres semblent venir d’un é plus lointain, plus inhabituel dans cet univers: le peintre et son modèle dans l’atelier semblent tout droit sortis d’une oeuvre du XIXè, les trois personnages de dos avec chapeaux melon pour les hommes et longue jupe noire pour la femme sortent eux aussi d’un é renvoyant plusieurs générations en arrière. Parfois, Ac-One apporte une touche surréaliste en plus, qui ne sera sans doute vue que par quelques témoins qui se seront attardés sur l’oeuvre. Dans (un)certain, le personnage regarde par terre pendant que son ombre lève la tête vers le ciel… Derrière les apparences, rien n’est simple...
Jozef Fodor, alias Ac-one est né à Bratislava, la capitale de la Slovaquie, dans le plus grand ensemble d’Europe centrale. C’est là qu’il a développé dès l’enfance un goût pour l’art, et qu’il a commencé à pratiquer le graffiti en usant d’un pseudonyme. En 2010, il garde son style propre fait d’un mélange de formes abstraites et d’éléments réalistes, mais il change de , et e des murs de la rue au châssis du peintre.
Ac-one mélange dans chaque oeuvre des éléments qui semblent très spontanés (notamment grâce l’usage du graffiti) à des personnages dont le style et les attitudes sont savamment étudiées, parfois intemporelles, parfois clairement ancrées dans une époque précise, pas toujours actuelle.
Au-delà de la technique, ses oeuvres ont un autre point commun: un accent mis sur l’homme en société, et… en filigrane une critique de cette société où l’homme a parfois du mal à trouver sa place. Texte : A.D