Digère et Recrache (2017) Painting by Aurélia Wilde

Digère et Recrache, c'est la représentation du trop-plein qui nous brûle de l'intérieur. Ce qu'on arrive plus à avaler et qui reste là, sur l'estomac, qui nous colle la nausée. Ce qu'on fini tôt ou tard par recracher.
Cette peinture parle de mensonges, de trahison si abjecte qu'elle nous rend malade, littéralement malade.

Une femme, les yeux fermés, cette situation est trop pénible pour être regarder en face. Elle n'a pas de mains car il n'y a plus rien à faire, les jambes coupées par la violence du choc. A l'intérieur, ça crame.
Les poumons, seuil de la tristesse et des deuils, sont à vif. L'arbre, symbole de Vie et de solidité, d’enracinement et d'ancrage, se consume dans les flammes de la rage. Les racines dans l'eau claire et fraiche, il apaise ses brûlures. Même si il brûle, il n'est pas mort.

Elle recrache les couleuvres qu'on à voulu lui faire avaler, le voile qui assombrit sa vue est sur le point de tomber, laissant libre son troisième œil, symbole d'intuition. Les cheveux s'élève vers le ciel, représentant l'élévation, la distance, un lien avec le Divin. Dans ce mouvement fluide, un petit garçon au cœur battant, venu nous rappeler notre âme d'enfant, sourire à nouveau à la Vie et être pleinement dans le présent.
Des papillons qui s'envolent, comme une renaissance, un nouvel envol. L'oiseau, symbole du festival de Woodstock, est pour moi un symbole d'Amour, de Paix et d'Unité, une façon de ne pas oublier, de ne pas se laisser consumer par la colère et la rancœur. Les cheveux se terminent en une légère spirale, comme un retour à soi.

On peut aussi y voir un point d'interrogation, comme une question ; sachant que la leçon sera répétée jusqu'à ce qu'elle soit comprise, avons-nous observer nos propres erreurs afin de ne pas les reproduire ?

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